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Par Georges Apetsi - 04/04/2024
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Conférences de presse des partis politiques sur fond d'adoption d'une nouvelle constitution : Vers une campagne électorale mouvementée ?

Encore quelques jours, et le ton de la campagne des élections régionales (qui s’organisent pour la première fois dans l’histoire du pays) sera donné. Si ces élections seront couplées aux élections législatives le 20 avril prochain, on ne sait pratiquement pas à quelle sauce les Togolais vont être mangés, pas plus qu’on ne saurait dire dans quel climat la campagne électorale elle-même va se dérouler. Il y a cependant une chose dont on ne peut douter. C’est l’entrée en lice de cette soldatesque à la solde du pouvoir, qui est sur le pied de guerre, qui veille au grain et empêche toute velléité de contestation des opposants. N’est-ce pas assez pour donner aux Togolais un avant-goût de ce que va connaître l’opposition pendant la campagne électorale ? Dans la matinée du 27 mars dernier, la conférence de presse organisée par les partis d’opposition et des groupes de la société civile a été interrompue par les gendarmes, moins de 48 heures après l’adoption d’une nouvelle Constitution modifiée selon les humeurs d’une assemblée nationale qui semble en mission pour donner plus de bails qu’il n’en faut à son créateur Faure. « Nous avons vu une unité de gendarmerie, ils étaient une trentaine, entrer dans le siège en présence de tous les journalistes et ils nous ont intimé l’ordre de sortir de la salle, au motif que nous n’aurions pas les autorisations de tenir une conférence de presse ». Selon lui, « le régime de Lomé a franchi une ligne rouge en privant les Togolais de pouvoir choisir leur président de la République », a témoigné Nathaniel Olympio, le leader du Parti des Togolais qui présidait la conférence de presse quand les forces de l’ordre l’ont interrompu. Pas moyen non plus de tenir un rassemblement dans l’après-midi. Les menaces des forces de l’ordre sont passées par là. Ce seront les locaux de l’Alliance nationale du changement (ANC) qui accueilleront finalement la rencontre.  Aura-t-on droit à un retour vers de meilleurs sentiments de la part de ces hommes appelés avant tout à protéger la personne des citoyens quels qu’ils soient ? Il y a fort à parier que l’opposition soit encore une fois gênée aux entournures. Ainsi le veut la tradition au pays des Gnassingbé.

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