La loupe du Correcteur




Par Georges Apetsi - 20/08/2024
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Au nom de l'humanité, élargir les prisonniers d'opinion

Les conditions carcérales sont les plus exécrables au Togo. Et davantage pour les prisonniers politiques.
Bien souvent, ils sont là sans procès depuis au moins cinq ans et plus pour certains. Pis, certains ont finalement laissé leur peau.

Dans ce sens, le Front « Touche Pas à Ma Constitution » a lancé lundi, 12 août 2024 une campagne d’envergure pour un « Togo sans prisonniers politiques ». Cette action vise à sensibiliser l’opinion publique sur la situation préoccupante des prisonniers politiques au Togo et à appeler à leur libération immédiate.
D’après les dernières données fournies par les organisations de défense des droits de l’homme, environ 92 personnes seraient actuellement détenues au Togo pour des motifs politiques. Pour le Front, ce sont des « martyrs vivants », incarcérés pour avoir osé exprimer des opinions dissidentes dans un climat politique tendu. Le Front parle d’une véritable tragédie humaine qui appelle à une réponse immédiate et coordonnée de la part de la société civile, des institutions religieuses, et des acteurs internationaux.
Et la campagne « Togo sans prisonniers politiques » se déploiera sur plusieurs jours, avec une série d’initiatives visant à mobiliser le public et à faire pression sur les autorités togolaises pour obtenir la libération de ces prisonniers avec en sus une Journée d’Hommage et de Reconnaissance dédiée aux prisonniers politiques et à leurs familles pour honorer le courage de ceux qui sont emprisonnés pour leurs convictions et à exprimer la solidarité du peuple togolais envers eux.


Il est constant d’entendre les autorités nier l’existence de prisonniers politiques au Togo. Mais à la vérité, nombre de Togolais sont arrêtés et foutus en prison lors des manifestations politiques de 2017-2018. Il s’agit bien des prisonniers d’opinion.
On ne doit pas mourir au nom de la politique. La gestion de la cité est instaurée pour le bonheur des citoyens. Cette campagne doit toucher la conscience de ceux qui incarnent le pouvoir pour mettre fin au calvaire de nos concitoyens dont bien souvent certains sont de pauvres innocents.
Au nom de l’humanité, élargir les prisonniers d’opinion.

Honoré ADONTUI

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