Gomado au Gouvernement : C'est peut être surprenant pour certains, mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil, Jean-Pierre Fabre

La nomination de Joseph Koamy Gloékpo Gomado, Maire de la commune Golfe 1 et membre du bureau politique de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) au poste de ministre de l’Aménagement et du développement des territoires, continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion.
Au lendemain de cette annonce, l’ANC à travers un communiqué rendu public, indique que cette nomination « relève entièrement de l’initiative et de la responsabilité individuelles, personnelles et solitaires de l’intéressé. Elle déplore et condamne le comportement de M. Joseph Koamy Gloékpo GOMADO, qui a succombé au chant des sirènes en rejoignant le camp de l’oppresseur. Ce faisant, il rompt avec le parti qui l’a désigné pour le représenter à la Commune de Golfe 1 ».
Le samedi 24 août, le Président du parti orange, Jean-Pierre Fabre, a rencontré des structures du parti pour leur donner plus de précisions sur le cas Gomado.
Pour M. Fabre, « une trahison politique et un naufrage moral et il est important de rencontrer la jeunesse et les femmes pour les entretenir et les remobiliser. Il s’agit de relancer le parti sur le terrain. J’ai eu à faire le point à ces vaillants membres du parti, c’était important».
« Qui a trahi, trahira. Qui a bu, boira. Il n’est pas irremplaçable. Ce n’est pas la première fois que cela se produit au Togo. C’est peut-être surprenant pour certains, mais il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Avec notre expérience, nous savons que ce sont des choses qui arrivent. J’ai été très surpris de constater que M. Gomado figure dans ce nouveau gouvernement. Aucun d’entre nous n’a été informé. C’est la vie politique, qui est faite de défection, de débauchage, de trahison, de transhumance, de nomadisme. Aussi, il y a deux sortes d’hommes en politique. Il y a des hommes de conviction et ceux qui se promènent sans valise. Il faut juste en prendre acte et continuer» a-t-il poursuivi.
Après l’entrée au gouvernement du maire Gomado, un autre partisan de l’ANC avait annoncé son départ du parti. Désormais, certains analystes craignent une vague de démission. « Les lendemains d’élections sont toujours propices à ce genre de situation. Parce qu’il y a des gens qui ne sont pas retenus sur les listes et qui manifestent leur mécontentement. Ailleurs, ça arrive. Ça arrive à tous les partis. Ça montre simplement que nous sommes un parti qui vit avec des problèmes des partis. Ceux qui n’ont pas de militants ailleurs ne risquent pas d’avoir de défection », a-t-il expliqué.

La Rédaction